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Si vous permettez, on part sans remords,
Si vous permettez, on part sans remords
Car vos petits cigares, on ne les fum'ra pas
On a tout juste assez d'vapeur pour aller là -bas
Quant à votre bon Dieu mettez-vous-le quèque part
Et vos leçons d'maintien dans l'même tiroir
Messieurs dames, good bye !
Les voilà qui s'en vont, ils arrivent un beau soir
T'occupe pas, mon bonhomme, t'en fais pas, mon fiston,
Arrange-toi pour que rien n'se perde
Et les beaux sentiments fais-toi-z-en des chaussons
Tout ça nous l'flanquons dans la m…
Tiens, tiens, voilà les docks et la Birmanie
Vieux fou ! C'est un nuage noir et on rentre dedans !
Vise un peu ces vagues, c'est un vrai nanan
Vieux, toute la boutique a l'air mal partie
Le bateau va s'enfoncer, v'là la mer qui s'amène
C'est les r'quins qui vont avoir de la veine
A quoi bon le whisky et nos fameux Henry Clay
Et les filles, là -d'ssous, on n'en r'trouvra plus jamais
Messieurs dames good bye !
Et voilà l'eau qui monte et le bateau qui descend,
Pas la moindre côte en vue en ce moment,
Rien qu'une coque qui flotte pas et qu'une côte qu'on voit pas
Faut s'faire une raison, ce s'ra plus prudent
Messieurs dames good bye !
La pièce "Happy end" marque un point assez particulier dans l'histoire de la collaboration entre Brecht et Weill.
Créée 1 an après "Die Dreigroschenoper" ("L'opéra de quat'sous") qui avait rencontré un grand succès, écrite principalement par Elisabeth Hauptmann, secrétaire et maîtresse de Brecht, "Happy end" va rencontrer un succès très mitigé, malgré des "songs"* d'une qualité incroyable. On va lui reprocher un manque d'engagement politique, à tel point que lors de la création, Helene Weigel, la femme de Brecht, est montée sur scène pour y déclamer un pamphlet communiste ; la presse a coulé la pièce, qui s'arrêtera au bout de 7 représentations.
Elle sera recréée après guerre aux USA et rencontrera un véritable succès, principalement grâce à la partition de Weill.
En tous cas, quelle que soit la part prise par Bertolt Brecht dans l'écriture de la pièce, celle-ci ne figurera jamais dans l'intégrale de son théâtre. Et de toute évidence l'essentiel de la paternité des textes, revient aujourd'hui unanimement à Elisabeth Hauptmann.
* En anglais dans le texte, car c'est ainsi que Brecht qualifiait les chansons qui émaillaient ses pièces de théâtre.
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